La réception d’un chantier signifie son aboutissement et pour ses initiateurs une belle satisfaction. Et pour l’église du village, c’est une nouvelle page de sa longue histoire qui s’écrit.
Des détails à régler
Mercredi 12 juillet, l’architecte, le maire, Jean-Pierre Leroy, et le conseiller municipal Jean Millard ont effectué, en compagnie des artisans, dont le maçon, cette visite qui clôturait la tranche 2.
« Ce sont des détails que nous avons réglés aujourd’hui. Après les dernières réunions organisées, souvent ça se termine par des points annexes, comme le nettoyage des abords, consécutif à la restauration du bâtiment », souligne l’architecte spécialisé dans le patrimoine , Simon Buri. Pour ce dernier, « ce bâtiment, totalement asymétrique, un vrai caractère architectural ».

L’architecte et le maire ont émis des réserves concernant la rue voisine du Presbytère, exigeant la remise en état des abords et la pose d’un gravillon rose, conforme aux recommandations. Il faudra donc enlever les vilains gravillons bleus, posés récemment par les terrassiers.
La 3e et dernière tranche devrait démarrer en janvier
L’investissement de 330.000 € (HT) aura concerné les façades et les toitures en tuile. Il est venu compléter la tranche 1 qui avait concerné le clocher, les vitraux et la sacristie. L’assainissement, qui n’avait pu être effectué préalablement du fait de la pose des échafaudages, a également été mené à bien. Réfection de la façade, révision totale des charpentes, le bâtiment présente déjà un nouveau visage.
La troisième tranche suivra dans quelques mois.

Elle concernera les intérieurs, avec le traitement des parements et la reprise des murs et fondations par un maçon, les peintures murales et les décors du XVIe siècle seront restaurés, un chantier qui devrait réserver quelques surprises et qui seront menées avec le concours de la Drac .
À suivre également : la restauration des mobiliers, bancs, portes et fenêtres, l’électricité avec une mise en valeur architecturale sera également concernée avec la pose de nouveaux spots et de suspensions. Cette 3e tranche va coûter 290.000 € (HT) et bénéficiera notamment de l’aide de la Région et de la Drac, l’église étant inscrite aux Monuments historiques.
Déjà 750.000 € investis
Le chantier a déjà « englouti » environ 750.000 €, dont 20 % d’autofinancement communal. La municipalité se prospèret aussi de l’aide financière de la Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny (CCTBC), du mécénat et des aides distribuées par la Fondation du Patrimoine, la Camosine, la Sauvegarde de l’Art Français et le Crédit Agricole . La restauration devrait ainsi tourner autour de 1 M d’euros (HT).
Une vraie cure de jouvence pour l’église de Moraches
Un chantier qui avait démarré avec la pose d’une simple grille à l’intérieur du bâtiment pour laisser l’église ouverte. Des études ont été commandées, la Drac s’est engagée dans ce processus d’ampleur. La petite commune (140 habitants) s’est transmise dans une restauration totale qu’elle n’avait pas reçue au départ. « Il y a des collectivités qui savent s’engager.
La communauté de communes a ainsi mis des moyens particuliers sur la préservation de son patrimoine. Une personne s’en occupe, il y a des budgets dédiés, c’est rare. Cela entraîne des effets déclencheurs majeurs », se félicite Simon Buri. « La CCTBC a assuré la maîtrise d’ouvrage et les demandes de subventions. On a eu peu de choses à faire au secrétariat grâce à une convention. Et ce fut une aide décisive », complète Jean-Pierre Leroy.
Christophe Belhomme


